Le Championnat de France de tennis de table pour sourds 2025 a réuni des joueurs venus de toute la France. Au-delà de la compétition, l'événement a souligné les défis que la discipline doit encore relever pour se structurer.Organisé à Déols (36) les 26 et 27 avril 2025, le Championnat de France de tennis de table sourds, orchestrée sous l’égide de la Fédération Française Handisport a réuni 16 participant(e)s (13 hommes dont deux jeunes, et 3 femmes) dans une unique catégorie « Sourds », soit exactement le même nombre de joueurs qu’en 2024. Hommes et femmes se sont affrontés dans une même catégorie, en individuel et en double. Annoncé retraité il y a un an, Romaric Vinchon a finalement fait son retour ce week-end, remportant son troisième titre individuel et le titre en double. La meilleure féminine Marie-Émilie Sabot, éliminée en huitièmes, a gagné le tournoi de consolation et décroché le titre de vice-championne de France en double. Ludovic Portier, référent du tennis de table sourd, déplore une faible participation, peu de spectateurs sourds et un manque de visibilité du championnat, malgré une certaine homogénéité des matchs. Il pointe aussi une déception au niveau de la philosophie d’organisation et de la gestion des tirages au sort. . Concernant l’avenir en France, il reste incertain : le nombre d’abonnés est stable mais faible, en partie à cause de l’image peu attractive de la FFH. Pour dynamiser la discipline, des tournois open sourds sont prévus, dont le prochain à Nantes le 6 septembre.À l’approche des Deaflympics de Tokyo 2025, la participation de pongistes français reste incertaine. Un comité de sélection se réunira en juin pour trancher, en s’appuyant sur la participation aux compétitions, le classement et la progression des joueurs. De son côté, Ludovic Portier vise surtout à emmener de jeunes pour les Jeux européens jeunes de 2026 en Allemagne.