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Noël écolo : quésaco ?
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17 décembre 2018 Par Chris COMENDADOR | Illustration par Sandrine ALLIER-GUEPIN   

Toute l’année, des messages nous incitent à trier nos déchets, à ne plus gaspiller, à faire des économies d’énergie. Et de fait, les conclusions des experts du climat sont d’année en année toujours plus alarmantes.

Et puis, Noël arrive. Ces messages sont soudainement submergés par un matraquage publicitaire cherchant à nous persuader d’acheter tel ou tel jouet en plastique vendu sans les 12 piles nécessaires pour le faire fonctionner. Produits fabriqués à l’autre bout du monde dans des conditions pas forcément très claires.

Sapin, cadeaux, repas de fête... voici des pistes pour changer votre Noël en un événement désormais écolo mais festif ! © Domaine public via Pixabay.

Et puis, la nourriture tenant une place prédominante dans la culture française, les annonceurs n’oublient pas de nous rappeler que la fête passe aussi par le plaisir gustatif. Jusqu’à nous proposer de consommer autant de calories en un repas ce que l’on mange habituellement en deux jours, petit-déjeuner compris.

Il fut un temps où, dans l’imaginaire de beaucoup, Noël écolo rimait avec Noël triste. Voire carrément chiant. Mais les choses changent, et c’est heureux. Écologique peut rimer avec festif !

Sapin naturel contre sapin artificiel : qui sera la star de votre salon ? © Domaine public via Pxhere.

Commençons par le sapin. C’est vrai, le sapin artificiel, ça ne laisse pas ses épines partout, et c’est réutilisable. Certes. Mais souvent, ils sont fabriqués à l’autre bout du monde avec des matériaux dérivés du pétrole.

   

En France, les sapins naturels sont en très grande majorité produits sur le territoire, dans des plantations dédiées. Noël terminé, ils peuvent être replantés ou compostés. Beaucoup de municipalités mettent d’ailleurs en place des points de collecte pour récupérer les sapins, les composter et les utiliser dans les jardins publics.

Les sapins naturels, contrairement aux sapins en plastique, peuvent être replantés ou compostés : faites votre choix ! © Domaine public via Pxhere.  

Et puis, entre la senteur du sapin naturel et la (non)odeur du sapin en plastique, il n’y a pas photo...

Les cadeaux maintenant !

Le bio, l’éthique, l’équitable étant dans l’air du temps, méfiez-vous des petits malins qui en profitent ! N’achetez pas n’importe quoi à un prix astronomique sous prétexte qu’il est (ou serait) fabriqué par de jeunes handicapés malgaches en difficulté (c’est un exemple)… N’oubliez pas le destinataire du cadeau. Car si c’est pour que l’objet parte à la poubelle dès le 26 décembre, aucun intérêt.

Le grand moment du déballage de cadeaux approche... Pour le contenu ou le contenant, pensons utile et évitons le gaspillage ! © Domaine public via Pixabay

Les enfants, et parfois aussi les adultes, soyons honnêtes, se jettent sur les paquets comme des lions affamés sur une gazelle, et déchirent sans ménagement l’emballage soigneusement confectionné, en moins de temps qu’il n’en faut à Donald Trump pour twitter.

Autant donc, pour l’emballage, privilégier le papier recyclé ou recyclable. On peut aussi conserver les papiers pour de futurs présents.

Quant aux cadeaux eux-mêmes, ne nous leurrons pas ; qui dira à son enfant de 8 ans « cette année, je t’offre une orange parce que c’est écologique, c’est pour ton bien et pour la planète, tu comprends ? » ? Certes, jusque dans les années 1940-1950 on offrait des oranges à Noël. Mais c’était à l’époque un fruit rare et cher...

Il existe désormais une large gamme de cadeaux éthiques et écologiques pour les petits, des tapis d’éveil, jeux de construction en bois, feutres à l’eau rechargeables, des craies à la cire...

Pour les adultes, on peut penser à des cadeaux immatériels, à offrir seul ou à plusieurs : un massage, un week-end, une place de spectacle...

Maintenant, passons au repas. Il fut un temps, au moins en France, où les repas de Noël étaient pantagruéliques, dans les familles qui en avaient les moyens. Il semble que les rations aient diminué. Une tendance que l’on observe aussi toute l’année, pour une question de temps, de moyens et de santé. C’est aussi un comportement plus écologique : on consomme moins et on gaspille moins. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas se faire plaisir. Le tout est dans la modération : que reste-t-il du plaisir d’un soir si le lendemain vous avez l’impression d’avoir des petits lutins qui jouent au football dans votre estomac ?

Parmi les mets de fête, le saumon. Un sujet délicat, car le saumon sauvage est en voie de disparition. Et le saumon l’élevage a récemment fait polémique après la découverte de nombreux produits toxiques dans sa chair. De plus, ils sont gavés comme des oies pour les faire grossir plus et plus vite. Le saumon est à éviter donc, sauf à choisir un label bio.

Pour sa santé ou pour l'écologie, le saumon est-il le met à bannir des assiettes de Noël ? © Domaine public via Pixhere.

En revanche, les huîtres ne posent pas de problème : elles ne nécessitent pas d’étiquetage bio car leurs cultures et commercialisation sont soumises à une législation très exigeante. Le label bio existe, respectant un cahier des charges européen, mais finalement peu utile.

Bio ou pas, les huîtres restent une valeur sûre : quand plaisir gustatif rime avec qualité. © Domaine public via Pixabay.

Et le foie gras ? Si, sur un étal, vous voyez la mention « foie gras bio », fuyez ! Le foie gras bio n’existe pas ! Le gavage des oies et des canards fait grossir le foie et provoque une maladie inoffensive pour l’homme, mais qui l'exclut de fait du label bio.

Méfiance sur l'appellation bio du foie gras, qui ne peut pour l'instant pas être produit selon ces critères. © H. Alexander Talbot vi Flickr / CC BY 2.0.

Mais peut-être un jour aurons-nous du foie gras bio, sans gavage : en Ariège, une ferme expérimentale fondée par des chercheurs toulousains y travaille. L’idée est que les oies et canards en captivité réactivent un phénomène qu’ils font naturellement à l’état sauvage : stocker du gras dans leur foie avant de partir en migration, pour pouvoir voler longtemps sans s’alimenter.

Un conseil qui peut s’appliquer toute l’année : manger des légumes et des fruits de saison.

Pour éviter l'indigestion, pensez aux légumes de saison ! © Domaine public.

L’hiver est la saison des fruits exotiques : on ne coupera pas au transport, bien sûr, alors privilégiez le moins polluant s’il est indiqué (le bateau), et les fruits issus du commerce équitable.

Autre alternative légère, les fruits exotiques, qu'on choisira autant que possible issus du commerce équitable. © Domaine public via Pixabay.

De même pour le chocolat : on peut s’en passer mais on n’en a pas vraiment envie… alors optons pour un chocolat bio et/ou équitable !

Le chocolat, plaisir incontournable des fêtes de fin d'années. © Domaine public via Pixabay.  

Pour finir, voici une petite sélection de sites internet, pour un Noël écolo et joyeux !

Une vidéo de la rubrique « Lifestyle »
Un article de :

Chris Comendador

Commentaires
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par Franck Picard
31/12/2018 17h14
Info intéressante...
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