Les meilleurs athlètes du monde réunis aux États-Unis
Présenté par Philippe Guyon
Les championnats du monde d’athlétisme ont commencé le 15 juillet dernier à Eugene (Oregon, États-Unis), et se dérouleront jusqu’à dimanche 24 juillet.
Hier, tous les projecteurs étaient braqués sur Karsten Warholm, le Norvégien de 26 ans, qui courait le 400 m haies. Médaillé d’or aux Jeux olympiques de Tokyo l’an dernier, il avait pulvérisé le record de la discipline, devenant le 1er homme à passer sous la barre des 46 secondes. Malheureusement, la finale ne s’est pas déroulée comme espéré : Karsten Warholm a raté le coche sur l’avant-dernière haie et se retrouve 7e sur 8. C’est le Brésilien Allison Dos Santos qui s’est imposé. Le Français Wilfried Happio a bien cru décrocher le bronze mais après vérification sur la photo de la ligne d’arrivée, il se fait coiffer au poteau par l’Américain Trevor Bassitt, qui le devance de deux centièmes de secondes.
Dimanche, le Français Jimmy Gressier, plutôt spécialiste du cross country et qui participait à ses premiers championnats du monde, courrait le 10 000 m. Il a terminé 11e de la course, remportée par l’Ougandais Joshua Cheptegei, archi favori, en 27’27″.
À l’issue de la course, le Français a déclaré que son chrono (27’42”) ne le satisfaisait pas. En cause, un manque de fraîcheur mentale qu’il impute à une année énergivore en physique et en mental. La préparation de l’année a été orientée autour de la quête des minima. La Fédération française d’athlétisme (FFA) a fixé le minima à 27’28”00 : c’est la performance à réaliser obligatoirement au cours de la saison afin de se qualifier pour les championnats visés. Jimmy Gressier a atteint ce minima mais cela a entraîné une grosse fatigue juste avant d’attaquer les championnats du monde, ce qui ne lui permet pas de réaliser un bon chrono.
On peut se questionner sur la sévérité des critères de performance imposée par la FFA. Cette dernière maintient pour l’instant des minimas difficiles à atteindre pour les sportifs d’endurance, devrait-elle assouplir ses critères pour permettre aux athlètes français de participer et d’acquérir de l’expérience en compétition internationale ?