Depuis deux semaines, la colère gronde chez les agriculteurs qui multiplient leurs actions et blocages dans les quatre coins de la France afin de faire entendre leurs revendications. Médiapi avait d’ailleurs publié deux actualités à ce sujet : « agriculteurs : les raison de la colère » (lundi 22 janvier 2024) et « la colère des agriculteurs ne retombe pas »  (lundi 29 janvier 2024). Mais qu’en est-il des agriculteurs sourds ? 

C’est sur le groupe Facebook privé « La ferme de France en LSF (Agriculture) » qu’ils partagent les raisons de leur colère et répondent également aux interrogations du public. Certains participent à certaines actions mises en place.

C’est le cas de Florian Aranda, céréaliste dans la Haute-Garonne (31) ayant rejoint le mouvement depuis le 17 janvier, Yannick Huriot, ouvrier agricole d’élevage bovin dans la Marne (51).

Afin d’en savoir plus sur leur ressenti en tant qu’agriculteurs sourds, leurs revendications et leurs avis sur la situation actuelle, Médiapi a interviewé Magali Guérin, cheffe d'exploitation céréalière et laitière dans les Côtes d’Armor (22) et Julien Chapon, originaire de Troyes, chef d'exploitation céréalière dans l’Aube (10).

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Nous avons également contacté l’Association Agriculture des Sourds de France (AASF). Sa présidente Gaëlle Marollaud nous explique que l'association soutient le mouvement et les agriculteurs sourds. Cependant, ces derniers se trouvent dans une impasse car les informations ne sont pas accessibles en LSF, notamment tout ce qui concerne la loi, les normes, etc. Par ailleurs, Gaëlle Marollaud souligne que les agriculteurs sont informés des actualités quotidiennes grâce aux radios, aux rencontres lors des manifestations. Ils peuvent ainsi échanger et trouver ensemble des informations. Ce qui n’est pas le cas des agriculteurs sourds. L'équipe de l'AASF réfléchit actuellement afin de trouver des solutions.