Rédigé par Laura Guernalec
Après la surprise de la dissolution de l'Assemblée nationale par le président Emmanuel Macron, les partis politiques doivent préparer dans un laps de temps très court les élections législatives qui auront lieu les 30 juin et 7 juillet.
D’abord, focus sur la dissolution. Conformément à l'article 12 de la Constitution, le président a le pouvoir de dissoudre l'Assemblée après consultation du Premier ministre et des présidents des deux chambres parlementaires. Toutefois, il n'est pas obligé de suivre leurs avis. Ce pouvoir permet de résoudre une crise politique en provoquant de nouvelles élections législatives, renouvelant ainsi la composition de l'Assemblée et rétablissant son fonctionnement. Actuellement, tous les projets de loi, y compris ceux sur la fin de vie et le logement abordable, sont suspendus.
Les 577 députés peuvent se représenter aux élections législatives. Gabriel Attal, Premier ministre, va également se présenter. Les candidatures doivent être soumises entre le 12 et le 16 juin. Les partis politiques doivent déterminer leurs candidats, sous une forte pression, car ils ne disposent que de quelques jours pour finaliser leurs décisions.
Si vous souhaitez en savoir plus sur les députés, voir notre article à ce sujet : L’Organisation du Parlement : Assemblée nationale et Sénat.
À présent, plusieurs partis de gauche et d’extrême gauche tels que les Écologistes, la France insoumise, le Parti communiste français, le Parti socialiste, Place publique, Génération-s et la Gauche républicaine et socialiste ont décidé de former une alliance nommée « Nouveau Front Populaire » et de proposer des candidatures uniques dès le premier tour. Ces partis se sont mis en accord pour un objectif commun : gouverner pour répondre aux urgences démocratiques, écologiques, sociales et pour la paix.
De l'autre côté, au niveau de l’extrême droite, Jordan Bardella, avec le soutien de Marine Le Pen, s'efforce d'entamer des discussions avec les autres partis de droite et de l’extrême droite en vue de coopérer. Après des discussions avec Marion Maréchal, tête de liste du parti Reconquête aux élections européennes, le RN a finalement changé d’avis, et a refusé un accord avec Eric Zemmour, président de Reconquête. Au sein des Républicains, le parti est au bord de l’implosion après que le président du parti Les Républicains, Eric Ciotti, ait annoncé une alliance avec le RN, provoquant alors la colère des cadres et militants du parti, qui appellent à sa démission.
Par ailleurs, Renaissance, le parti fondé par Emmanuel Macron, a déjà choisi ses candidats hier mardi. Edouard Philippe, président du parti Horizons qui faisait partie de la majorité présidentielle, appelle les forces politiques du bloc central à construire « une nouvelle majorité ». Il estime qu’aucun parti politique seul ne peut répondre efficacement aux enjeux des Français.
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