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21 octobre 2025
Deaflympics Tokyo 2025 : focus sur l'équipe de France !
Trois ans après les Deaflympics de Caxias do Sul, la délégation française s’apprête à participer aux prochains Deaflympics, qui se dérouleront à Tokyo du 15 au 26 novembre 2025. Selon le comité d’organisation des Deaflympics de Tokyo, environ 3 000 athlètes issus de 70 à 80 pays sont attendus, répartis dans 21 disciplines sportives. Et la France, pays fondateur des Deaflympics, qui ont célébré leur centenaire l’année dernière, un siècle après les premiers Jeux organisés à Paris en 1924 ?En 2022, la France comptait 56 athlètes, dont 10 femmes et 46 hommes. Pour Tokyo, la délégation s’élève à 74 sportifs (11 femmes et 63 hommes) engagés dans 11 disciplines (contre 10 en 2022). Quels sont les éléments marquants de cette équipe et comment expliquer une telle progression ? C’est ce que nous allons voir.À noter la situation particulière des sportifs sourds français : cinq disciplines (athlétisme, bowling, cyclisme, football et natation) relèvent de la Fédération Française Handisport (FFH), tandis que les autres dépendent de leurs fédérations respectives (badminton, golf, handball, judo, tennis, volley). L’ensemble de la délégation française aux Deaflympics sera encadré par le Comité Paralympique et Sportif Français (CPSF).Pour faire le point sur la délégation tricolore, nous nous sommes appuyés sur les échanges avec Julien Goy, président de la Commission France Deaflympics du CPSF, ainsi que sur un article de la FFH présentant les espoirs de ses disciplines affiliées et la présentation de l’équipe de France sur le site du CPSF (France paralympique). En athlétisme, Paméra Losange, double championne en 100 m et 200 m à Caxias do Sul, sera la figure de proue. Dans d’autres disciplines, des sportifs expérimentés comme Paul Servières en cyclisme ou Ludovic Bartout en bowling, déjà médaillés sur la scène mondiale, apporteront leur expérience, tandis qu’une équipe de cyclisme rajeunie, renforcée par de jeunes talents de 18 ans, pourrait bien créer la surprise.La France dispose également de solides chances en judo, avec trois cadres médaillés au Brésil accompagnés de deux nouveaux visages, et en golf avec Margaux Brejo, médaillée de bronze à 14 ans en 2022 et devenue championne du monde en 2024. Dans les sports de raquette, le badminton sera représenté par trois athlètes, contre six en 2022, tandis que le tennis voit son effectif doubler pour atteindre une parité parfaite de quatre femmes et quatre hommes.Les disciplines collectives conservent leurs piliers : le football masculin, médaillé d’argent en 2022, et le volley-ball masculin, ayant frôlé la médaille de bronze, restent de bonnes chances de médailles. Toute nouvelle équipe parmi les collectifs français, le handball masculin connaîtra ses premiers Deaflympics. Cette qualification de l’équipe des 12 handballeurs explique en grande partie l’augmentation notable des sportifs français aux Deaflympics.Parmi les changements notables, le tennis de table français, présent au Brésil, ne sera pas représenté, tandis que le bowling, discipline retirée aux Deaflympics 2022 par l’ICSD pour des raisons logistiques et financières, fait son retour et offre de réelles ambitions de médailles à la France.Lors des Deaflympics de Samsun (Turquie) en 2017, la France avait décroché 9 médailles, dont une d’or, se classant 24ᵉ au tableau des nations. Cinq ans plus tard, aux Deaflympics du Brésil en 2022, elle a réalisé une nette progression avec 16 médailles, dont 8 en or, et une 8ᵉ place. Julien Goy du CPSF espère que la France fera au moins aussi bien à Tokyo !Ces Deaflympics japonaises, très attendues et annoncées comme un rendez-vous unique pour les athlètes français et tous les amateurs du sport sourd, Médiapi assurera une couverture complète tout au long de l’événement.