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07 juin 2025
Le récap de la semaine - Samedi 7 juin 2025
LUNDI 2 JUINVoici une sélection de quatre actualités parmi celles survenues ce week-endDe nouvelles règles pour les demandeurs d’emploiDe nouvelles règles concernant les demandeurs d’emploi sont entrées en vigueur hier. Un demandeur d’emploi inscrit à France Travail ne sera plus sanctionné automatiquement s’il manque un entretien avec son conseiller, s’il est prouvé qu’il recherche du travail activement et a un comportement exemplaire concernant le respect de ses droits et devoirs.France Travail va faire évoluer ses contrôles pour gagner en efficacité. Afin d'établir si « la recherche d'emploi est effective », le conseiller pourra se baser sur le dossier du demandeur d'emploi, sans le convoquer.De nouvelles sanctions sont prévues pour les allocataires du RSA qui ne justifieraient pas de 15 heures d’activité par semaine, pouvant aller jusqu’à la suspension du RSA.Pologne : le nationaliste Karol Nawrocki remporte la présidentielleLe candidat nationaliste Karol Nawrocki a remporté hier la présidentielle en Pologne avec 50,89% des voix.Les présidents polonais disposent d'un pouvoir de veto au niveau législatif. Le programme du Premier ministre centriste Donald Tusk, pourrait donc être bloqué, concernant par exemple l'avortement et les droits LGBTQIA+ et pourrait raviver les tensions avec l’Europe.Cela pourrait également compromettre les liens avec l'Ukraine car Karol Nawrocki critique les plans d'adhésion de l'Ukraine à l'UE et à l'Otan et souhaite réduire les aides pour les réfugiés ukrainiens.Chikungunya : l’épidémie progresse à MayotteAlors que l’épidémie de chikungunya régresse à la Réunion, où elle a fait 15 morts depuis le début de l’année, elle progresse à Mayotte.Vendredi 30 mai, l’Agence régionale de santé de Mayotte comptabilisait 560 cas, soit 95 malades de plus par rapport à la semaine précédente. La préfecture de Mayotte a déclenché le niveau 3 du plan Orsec, prévoyant un renforcement des moyens de lutte contre l’épidémie, une surveillance accrue de la situation sanitaire et une intensification de la communication sur l'épidémie et les moyens de s’en protéger.Football : le PSG champion d’Europe32 ans après l’OM, le PSG a remporté samedi, pour la première fois de son histoire, la Ligue des champions face à l’Inter de Milan 5-0, dans le stade de Munich où on a vu, aux côtés des drapeaux des deux clubs, flotter le drapeau sourd…À cette victoire il faut ajouter le titre de meilleur joueur de la saison en Ligue des champions pour l’attaquant parisien Ousmane Dembélé.De retour à Paris hier, les joueurs ont défilé sur les Champs-Élysées, avant d’être reçus à l’Élysée par Emmanuel Macron, puis de fêter la victoire avec leurs supporters au Parc des Princes.Les actualités du jour sont terminées, nous vous souhaitons une belle semaine.MARDI 3 JUINEaux minérales : UFC-Que Choisir attaque Nestlé en justiceL’association UFC-Que Choisir porte plainte contre Nestlé Waters pour pratiques commerciales trompeuses. Elle reproche au groupe d’avoir vendu, sous les marques Hépar, Vittel, Contrex ou Perrier, des eaux présentées comme « minérales naturelles » alors qu’elles ont subi des traitements interdits, sans que les consommateurs en soient informés. Plusieurs membres du gouvernement de l’époque sont aussi visés par cette plainte, l’association estimant qu’en ne révélant pas ces faits, ils ont contribué à tromper le public.Une enquête menée par Le Monde, France Inter et Radio France, révèle que Nestlé a utilisé pendant des années des techniques interdites (microfiltration, ultraviolets et charbon actif) pour éliminer bactéries, pesticides et résidus d’engrais agricoles. Or, la réglementation impose qu’une eau minérale naturelle doit être d’origine souterraine, pure et consommable sans désinfection.Ces pratiques ont été découvertes en 2021 par les autorités sanitaires françaises, qui ont ordonné à Nestlé d’y mettre fin. Le groupe a alors fermé plusieurs forages contaminés et réorganisé ses réseaux de captage, en déviant certaines sources ou en reliant des forages pour éviter les zones polluées. Ces changements ont permis à l’entreprise de continuer la production, mais les consommateurs n’en ont jamais été informés et les bouteilles ont gardé la mention « eau minérale naturelle ».Selon Le Monde, l’Élysée, Matignon et le cabinet d’Olivier Véran, alors ministre de la Santé, ont été alertés dès 2021. Pourtant, aucune communication publique n’a eu lieu. Mi-mai, la commission d’enquête sénatoriale a dénoncé une « dissimulation par l’État ». Ce silence pose problème, car il révèle que les autorités ont préféré gérer la crise en interne plutôt que d’alerter la population pour éviter un scandale.Nestlé assure aujourd’hui que ses produits sont sûrs et respectent la réglementation. Pour les consommateurs, cette affaire soulève plusieurs inquiétudes : ont-ils bu une eau polluée ? Ont-ils payé plus cher un produit censé être pur, alors qu’il ne l’était pas ? Les bienfaits attendus restent-ils valables si la composition a été modifiée ?L’UFC-Que Choisir dénonce une atteinte grave au droit à l’information et appelle à une meilleure transparence. La Commission européenne a demandé des explications à la France. Le gouvernement promet de renforcer les contrôles mais le scandale relance un débat plus large sur la pollution des nappes phréatiques, de la responsabilité des industriels et la protection des citoyens par les autorités.L’association a aussi saisi le Tribunal judiciaire de Nanterre via une procédure accélérée pour obtenir le retrait et le rappel des produits, l’interdiction de commercialisation, ainsi que la cessation des tromperies concernant les eaux Perrier « minérales naturelles ». L’audience est prévue début juillet.Football sourd : le CSS Reims sur le toit de l’Europe !Samedi 31 mai 2025, alors que le PSG fêtait sa première Ligue des Champions, un autre exploit français a marqué l’histoire du sport : le Club sportif des Sourds de Reims (CSSR) a remporté, pour la première fois, la Deaf Champions League (DCL), compétition européenne interclubs. Une victoire acquise à domicile face au quintuple champion d’Europe, le POK Athènes, au terme d’une finale acharnée conclue aux tirs au but (0-0 puis 4-2 t.a.b).Par transparence, nous vous signalons qu’Aurélien Manceaux, journaliste sportif, est capitaine de l’équipe rémoise et Philippe Guyon, entraîneur de cette même équipe. Ils revêtent leurs casquettes de journalistes de Médiapi pour vous informer sur l’événement.Organisateur de cette édition 2025, Reims a accueilli cette compétition composée en tout de neuf équipes (sur les dix prévues) réparties en deux poules. Reims s’est retrouvée dans un groupe redoutable, avec notamment le FC Saint John Deaf (quadruple champion) et le PAOK Tripoli (tenant du titre 2024). Les Rémois se sont qualifiés directement pour la finale grâce à trois victoires et un nul. Du côté du CSSM Paris, elle a terminé amèrement 2e de son groupe de poule derrière le POK Athens, avec une victoire et deux matchs nuls. Avant le match décisif, le trophée a été présenté par les fondateurs de la DCL, Memnos Costi et Thomas Krämer, figures clés que vous pouvez retrouver dans notre article consacré à la naissance de la DCL. L’épreuve de football masculin est née en 2008, suivi du futsal masculin et féminin en 2014.Face à leurs adversaires grecs, réputés rugueux et expérimentés, les Rémois ont tenu bon. Bien qu’Athènes ait terminé les prolongations en infériorité numérique, Reims n’a pas réussi à marquer un but. Dans une séance de tirs au but sous haute tension, les Pandas ont su garder leur sang-froid pour obtenir leur premier titre européen (0-0 puis 4-2 aux tirs aux buts).Après le CSSM Paris, titré en 2023 (voir notre actualité Médiapi) , le CSS Reims devient ainsi le deuxième club français titré en DCL,. En plus de cela, Reims repart avec plusieurs distinctions individuelles : Yuya Okada (meilleur joueur) et Philippe Guyon, meilleur entraîneur. Le CSSM Paris, pour sa part, termine troisième de la compétition au détriment du FC Saint John Deaf (2-0), leur joueur Théo Bardin a été désigné meilleur joueur U21.Cette DCL 2025 marque une page historique pour le club rémois, organisateur de la première édition disputée en France et sacré pour la première fois champion d’Europe.MERCREDI 4 JUINGaza : débat sur l’emploi du mot « génocide »L’emploi du terme « génocide » pour qualifier la situation à Gaza fait débat. Organisations internationales, historiens et juristes s’opposent sur cette question sensible.Selon la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948, un génocide est commis dans l'intention de détruire un groupe national, ethnique, racial ou religieux par un ou plusieurs des actes suivants : - meurtre de membres du groupe ;- atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe ;- soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ;- mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ;- transfert forcé d'enfants du groupe à un autre groupe.L’avis de certaines organisations internationalesDès décembre 2023, la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) évoque des conditions de vie à Gaza qui deviennent celles d'une population dont l'élimination est programmée. Par la suite, Amnesty International, Human Rights Watch et Médecins du Monde parlent d’actes interdits par la Convention de 1948 commis par Israël, tels que meurtres, privations d’eau ou destruction d’infrastructures vitales.Du côté de l’ONU La Cour internationale de justice de l'ONU, qui a pour rôle de régler les différends entre États, a reconnu en mars 2024 le risque de « génocide » dans l'enclave palestinienne. Le Comité spécial de l'ONU chargé d'enquêter sur les pratiques israéliennes à l'encontre des Palestiniens a affirmé en novembre 2024 que l’État hébreu utilise des « méthodes de guerre compatibles avec un génocide », comme le recours à la famine comme arme de guerre.Selon le gouvernement israélienIsraël nie toute intention génocidaire et assure mener une opération militaire visant le Hamas, qu’il considère comme une organisation terroriste. Il affirme que cette offensive, en réaction à l’attaque du 7 octobre 2023, ne repose pas sur un plan d'extermination des Palestiniens.La position des historiens et juristesPour certains historiens et juristes, s’il peut être question de « crimes contre l’humanité » (des actes graves commis systématiquement contre des civils), le terme de « génocide » n’est pas approprié. Contrairement au génocide, qui vise à exterminer un groupe humain (comme ce fut le cas pour les Arméniens, les Juifs ou les Tutsis), ils estiment que le conflit armé à Gaza oppose Israël et le Hamas, sans preuve d’une volonté d’anéantissement de la population gazaouie. La situation humanitaire, aussi dramatique soit-elle, ne suffirait pas, selon eux, à définir un génocide. Aux yeux de l'ONU, au-delà du débat terminologique, il est urgent que les États agissent pour mettre fin à la violence dans la bande de Gaza.Eliott, jeune sourd ramasseur de balles à Roland-GarrosÀ seulement 13 ans, le Lyonnais Eliott Tirard est en train de vivre un rêve éveillé : participer à Roland-Garros en tant que ramasseur de balles.Organisé chaque année à Paris, Roland-Garros est l’un des quatre tournois du Grand Chelem, aux côtés de Wimbledon, de l’US Open et de l’Open d’Australie. Réputé pour sa terre battue si particulière, le tournoi accueille les plus grandes stars du tennis mondial et attire des millions de spectateurs et de téléspectateurs. Intégrer ses coulisses, même en tant que ramasseur de balles, relève déjà de l’exploit.Pendant trois semaines, Eliott y travaillera presque tous les jours de 9h45 à 18h, parfois plus selon la durée des matchs. Contrairement à d’autres disciplines comme le football, où un match dure 90 minutes, les rencontres de tennis peuvent s’étendre sur plusieurs heures. En échange : les repas sont fournis, les tenues sont signées Lacoste, et surtout, l’opportunité unique d’approcher les plus grands joueurs et joueuses de la planète.VidéoLa passion d’Eliott pour le tennis est née à l’âge de 7 ans et ne l’a jamais quittée. Admirateur d’Holger Rune, il rêve de devenir joueur professionnel ou, à défaut, de travailler dans l’univers du tennis. Pour atteindre son objectif, il s’est longuement entraîné pour devenir ramasseur de balles, un rôle exigeant qui demande concentration, coordination et lecture du jeu. Il a également su s’adapter en contournant les signaux sonores habituels grâce à des dispositifs spécifiques.Ce goût du challenge, il ne le doit pas au hasard : son père, lui aussi sourd, a été ramasseur de balles dans sa jeunesse. Une histoire de transmission et de passion familiale.VidéoDans les prochains jours, Eliott saura s’il est retenu pour ramasser les balles lors de la grande finale masculine, prévue ce dimanche 8 juin. On croise les doigts pour lui !JEUDI 5 JUINDébat sur le scrutin proportionnel aux élections législativesDepuis le 28 avril 2025, François Bayrou consulte les partis politiques pour relancer son idée d’instaurer un scrutin proportionnel aux législatives.Aujourd’hui, les députés sont élus au scrutin uninominal majoritaire à deux tours : dans 577 circonscriptions, les électeurs choisissent un candidat. S’il obtient plus de 50 % des suffrages exprimés, il est élu dès le premier tour ; sinon, un second tour départage les candidats et le mieux placé l’emporte. Ce mode avantage les grands partis, car seuls les candidats arrivés premiers dans leur circonscription sont élus. Les plus petits partis, même avec un score important au niveau national, restent sous-représentés s’ils ne remportent pas assez de circonscriptions, faussant le lien entre voix et sièges.À l’inverse, la proportionnelle attribue les sièges en fonction des voix obtenues, chaque parti présentant une liste de candidats. Une « dose » de proportionnelle combinée au scrutin majoritaire, comme proposée en 2017 par Emmanuel Macron, consisterait à réserver une partie des sièges (par exemple 15 %) à l’échelle nationale ou départementale selon un mode proportionnel, tout en conservant le scrutin majoritaire pour les autres.Le MoDem, parti de François Bayrou, plaide pour une proportionnelle intégrale départementale avec un seuil de 5 %, seuls les partis obtenant au moins 5 % des voix dans un département pourraient y obtenir des sièges, afin d’éviter un émiettement excessif de l’Assemblée. En simulant ce système aux législatives de 2024, la majorité présidentielle passerait de 163 à 115 sièges. Les Républicains chuteraient de 67 à 22 sièges. Le Rassemblement national, lui, progresserait de 139 à 219 sièges.Les partisans de la proportionnelle avancent qu’elle assurerait une meilleure représentativité et inciterait les partis à rechercher des compromis. Mais elle rendrait aussi plus difficile la formation de majorités stables, augmentant le risque d’instabilité politique.Certains, comme le RN, défendent l'idée d'une « prime majoritaire », attribuant un bonus de sièges à la liste arrivée en tête pour faciliter la gouvernabilité. D’autres, comme les écologistes ou la France insoumise, rejettent cette prime, estimant qu’elle fausserait le rapport de forces. La gauche est globalement favorable, quoique divisée sur la forme. Le RN soutient la réforme, tandis que Les Républicains y sont opposés. Le camp présidentiel, lui, reste partagé.Malgré un large soutien dans l’opinion, la réforme reste incertaine, faute de consensus dans une Assemblée divisée.VENDREDI 6 JUINVoici une sélection de quatre actualités parmi celles survenues ces derniers joursMeurtre de Puget-sur-Argens : le suspect mis en examenLe Parquet national antiterroriste a ouvert hier une information judiciaire pour assassinat et tentative d’assassinat en lien avec une entreprise terroriste contre Christophe B., 53 ans, après le meurtre d’Hichem Miraoui à Puget-sur-Argens (83) samedi dernier. Ce soir-là, le suspect avait quitté son domicile avec plusieurs armes, qu’il détenait légalement, abattu son voisin d’origine tunisienne, blessé un autre homme, et diffusé plusieurs vidéos sur Facebook avant et après les faits, affirmant vouloir dire « stop aux islamistes », appelant les Français à « aller les chercher là où ils sont » et revendiquant son geste. En garde à vue, il a reconnu les faits mais nié toute motivation raciste ou intention terroriste. Il a été mis en examen et écroué.Éducation : un plan pour améliorer l’orientation des élèvesLa ministre de l’Éducation Élisabeth Borne a présenté mercredi un plan pour améliorer l’orientation des élèves, qui prévoit : - des formations à l'orientation pour les professeurs principaux dans le secondaire,- des journées dédiées à l’orientation pour les collégiens et lycéens,- une meilleure implication des parents dans les projets d’orientation de leurs enfants,- un assouplissement des conditions d’accès à l’enseignement supérieur,- la possibilité de faire son BTS en 3 ans,- un développement des classes préparatoires aux écoles d’ingénieurs.Donald Trump / Elon Musk : le divorceAprès l’officialisation le 28 mai du départ d’Elon Musk du gouvernement américain, où il était en charge de faire des économies dans les dépenses publiques, le divorce est consommé entre l’homme le plus riche du monde, propriétaire de Tesla et du réseau social X, et le président américain Donald Trump. Les désaccords entre les deux hommes étaient déjà nombreux, mais Elon Musk est entré en opposition frontale avec le président mardi dernier, qualifiant le projet de loi budgétaire de « scandaleux et bourré de dépenses inutiles ». Elon Musk, qui avait injecté 270 millions de dollars dans la campagne de Donald Trump, dit vouloir se recentrer sur ses entreprises.Roland Garros : la fin du beau parcours de Loïs BoissonLoïs Boisson s’est inclinée en demi-finale de Roland Garros hier face à l’Américaine Coco Gauff, n°2 mondiale, 6-1, 6-2. Son superbe parcours lui permet de passer de la 361e place à la 65e au classement WTA et de devenir la meilleure joueuse française. Ce classement ne lui permettra toutefois pas de participer directement à Wimbledon, du 30 juin au 13 juillet, la sélection des joueurs et joueuses du tableau principal étant décidée avant Roland Garros. Loïs Boisson a donc demandé une « wild card », une invitation. À défaut, elle devra disputer les qualifications pour espérer accéder au tour principal.