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Deaflympics
26 novembre 2025
Fin des Deaflympics Tokyo 2025 : classement final, bilan et perspectives
Les Deaflympics se sont achevés hier, mardi 25 novembre, et le classement des médailles est désormais connu. Ukraine en tête, devant les États-Unis et le JaponSans surprise, l’Ukraine domine largement ces Jeux, forte de 32 médailles d’or. Malgré la guerre et les difficultés liées au contexte national, les athlètes ukrainiens affichent une résilience remarquable et ont remporté de nombreux titres à Tokyo.Habituellement en concurrence directe avec la Russie, l’Ukraine n’avait pas cette fois son rival habituel face à elle : les athlètes russes ont participé sous statut neutre et seulement dans les épreuves individuelles, ce qui limite fortement le nombre de médailles accessibles. Dans ce contexte, l’Ukraine s’impose largement.Les États-Unis prennent la deuxième place avec 17 médailles d’or. Le Japon complète le podium avec 16 titres.La France, quant à elle, n’apparaît pas dans le top 10.Une baisse du nombre de médailles françaisesLa délégation française ramène peu de médailles par rapport à l’édition précédente. Aux Deaflympics de Caxias do Sul, au Brésil, la France avait terminé 8ᵉ grâce à huit médailles d’or. Cette année, elle n’en obtient que la moitié, ce qui explique son recul dans le classement.Un premier déplacement pour MédiapiCes Deaflympics marquaient une première : l’équipe de Médiapi a couvert l’événement sur place. Un journaliste s’est rendu seul à Tokyo pour filmer, recueillir des informations et les transmettre à l’équipe en France. Entre les tournages, les envois de rushes, le montage et les publications, le rythme a été soutenu, d’autant plus avec le décalage horaire important.Tokyo, immense métropole quinze fois plus vaste que Paris, a rendu certains déplacements complexes. Médiapi souhaitait initialement couvrir les onze disciplines présentes, mais la distance entre les sites a parfois empêché d’accéder à toutes les compétitions.Organisation exemplaire mais communication difficileSur place, l’organisation a été saluée pour sa rigueur : diffusion télévisée, écrans en direct, bénévoles nombreux et parfaitement coordonnés, sécurité renforcée. Cependant, un point faible ressort : la communication. La plupart des bénévoles étaient entendants et ne signaient pas, ce qui a généré de nombreux obstacles. Beaucoup d’interprètes présents ne maîtrisaient que la JSL, et peu connaissaient les signes internationaux.L’objectif originel des Deaflympics en questionUn constat est fait chez les sportifs : de plus en plus sont oralistes et ne signent pas, y compris dans la délégation française. Une évolution qui interroge sur l’identité même des Deaflympics.Créés il y a 101 ans par Eugène Rubens-Alcais, les Deaflympics visaient à rassembler la communauté sourde autour du sport et de la langue des signes. Aujourd’hui, cette dimension semble s’atténuer. Les Jeux doivent-ils continuer à mettre en avant la culture sourde signante ou se concentrer uniquement sur le niveau sportif, indépendamment de la maîtrise de la langue des signes ? La question reste ouverte.Prochain rendez-vousDernière information : le lieu des Deaflympics 2029 n’est pas encore connu. Le vote aura lieu lors du congrès de l’ICSD les 29 et 30 novembre. Deux pays sont candidats : la Croatie et la Grèce. La prochaine édition se déroulera de toute façon en Europe.Médiapi informera le public dès que le pays hôte sera désigné et continuera de couvrir régulièrement l’actualité du sport sourd et du sport en général.Arigatô ! Sayonara !Ce reportage s’inscrit dans une co-production Médiapi × Rogervoice : les vidéos d’actualité de Philippe Guyon, centrées sur les résultats sportifs, sont diffusées sur le site de Médiapi, tandis que les vidéos de coulisses réalisées par Sandy Mercurio sont proposées sur les réseaux sociaux de Rogervoice. Facebook : Rogervoice LSFPour en savoir sur notre partenariat, voir notre page « Une co-production Médiapi x Rogervoice

