Par Chris Comendador

Sept associations féministes, parmi lesquelles la Fondation des femmes et la Fédération nationale solidarité femmes, ont signé hier une tribune dans Le Journal du Dimanche pour demander aux candidats à la présidentielle "un plan d'urgence" contre les violences et discriminations subies par les femmes.

Elles leur demandent de s’engager sur dix mesures, dont :

- investir un milliard d'euros par an pour mettre fin aux violences conjugales en formant les professionnels pouvant être en contact avec des femmes victimes, en triplant les places d'hébergement spécialisé et en augmentant le financement des associations ;

- mettre en place des tribunaux et des brigades spécialisés, formés à la lutte contre les violences faites aux femmes ;

- constitutionnaliser le droit à l'interruption volontaire de grossesse (IVG), rendre effectif l'accès à ce droit pour toutes les femmes sur le territoire français et supprimer la clause de conscience des praticiens leur permettant de refuser de pratiquer un avortement ;

- revaloriser les métiers occupés majoritairement par des femmes, garantir la présence des femmes dans les secteurs d'avenir, tout en luttant contre le temps partiel contraint et les discriminations en entreprise ;

- allonger le congé obligatoire du second parent (congé paternité), revaloriser le congé maternité sans perte de salaire et instaurer un congé parental attractif pour les deux parents.